Tessan est une entreprise qui facilite l’accès aux soins de premier recours pour tous grâce à ses solutions phygitales en télémédecine. Elle a mis au point notamment le cabinet médical connecté et œuvre, chaque jour, pour une médecine plus proche des citoyens.
Comment avez-vous vécu la crise sanitaire ?
La crise sanitaire a été un véritable accélérateur de croissance pour la société. Le recours à la téléconsultation s’est démocratisé. Leur nombre a été multiplié par 100, et 20 % des actes médicaux réalisés en France ont été réalisés par ce biais durant la période du confinement.
En plus de notre activité de télémédecine, nous sommes venus en aide aux mairies et aux pharmacies en leur proposant un appui logistique avec, notamment, la fourniture de masques. Nous avons également mis en place des questionnaires de préconsultation pour orienter les patients présentant les symptômes de la Covid-19 vers un médecin généraliste. Cela a permis d’accélérer la prise en charge des individus et de faciliter la prescription d’un test PCR en cas de confirmation du diagnostic médical.
Nous avons également profité du confinement pour développer notre projet de téléophtalmologie. Aujourd’hui, un patient doit attendre entre 8 et 12 mois pour avoir une consultation chez un ophtalmologue. Ce projet doit permettre de revenir à un délai raisonnable, indispensable à une bonne prise en charge médicale.
Quelles innovations ou transformations avez-vous mises en place (managérial, produit, télétravail, digitalisation) ?
La crise sanitaire n’a pas modifié en profondeur nos pratiques professionnelles. En tant que startup, le télétravail faisait déjà partie de notre organisation du travail et nous étions déjà bien avancés sur la digitalisation de nos outils.
Transmission, Talents, Territoires, Transition écologique ou Transformation, y a-t-il un sujet que vous portez particulièrement ?
Notre cœur de métier s’appuie sur les territoires. Notre mission est, en effet, de donner accès aux soins de premiers recours et de pallier la désertification médicale. Celle-ci est uniquement l’apanage des milieux ruraux comme on pourrait le penser. La répartition territoriale des médecins en France n’est pas homogène. Notre métier est de procéder à un rééquilibrage entre la demande et l’offre médicales, dans un délai raisonnable, et ce, sur l’ensemble du territoire national.
Quelle est votre vision pour l’avenir ?
Nous sommes résolument optimistes pour l’avenir. La crise sanitaire nous a fait gagner près de cinq ans pour le développement de notre activité. Nous faisons des avancées considérables sur la télémédecine augmentée qui devrait être opérationnelle d’ici peu. Elle permettra de remettre au cœur du parcours de soins les pharmacies et les communes. Nous travaillons également à faire évoluer l’offre des spécialités disponibles dans nos maisons médicalisées pluridisciplinaires. Parmi ces évolutions, l’ajout d’un spiromètre permettra de calculer la capacité pulmonaire et de mener des campagnes de prévention des maladies pulmonaires comme l’asthme. Notre projet de téléophtalmologie va également contribuer à compléter utilement notre offre médicale.
Quels conseils aimeriez-vous partager ?
Pour avancer, il faut être réactif, adaptable et en phase avec les besoins des clients. C’est ce que nous nous sommes toujours efforcés de faire, et force est de constater que cela fonctionne.