Picto Access est une entreprise lilloise œuvrant pour bâtir la société de demain. Elle développe à ce titre une solution numérique sur l’ensemble du territoire, qui a pour objectif de permettre aux acteurs publics et privés d’optimiser les conditions d’accueil de toutes les personnes en difficulté de mobilité.
Comment avez-vous vécu la crise sanitaire ?
Malgré la reconnaissance dont nous bénéficions aujourd’hui (Picto Access est une entreprise solidaire reconnue d’utilité publique par le gouvernement depuis 2018), on reste une entreprise à taille humaine ce qui nous permet d’avoir une très forte agilité. Nous avons déployé le télétravail dès notre création, il y a cinq ans. De facto, lorsque la pandémie s’est déclarée, nous avons invité tout le monde à travailler chez soi, car nous avions déjà l’habitude d’organiser des réunions à distance en interne. Néanmoins, c’était assez difficile de ne pas pouvoir se voir, car nous avons une vie d’équipe assez forte, et la culture d’entreprise est très présente chez nous.
Quelles innovations ou transformations avez-vous mises en place (managérial, produit, télétravail, digitalisation) ?
Notre solution numérique vise à privilégier l’accueil physique dans des bâtiments publics ou privés, réseaux de transport et bâtiments collaborateurs en appui à l’emploi des PSH (personnes en situation de handicap) dont l’objectif est d’optimiser la mobilité. Dans ce contexte, nous avons complété notre offre de valeur par l’introduction de référentiels permettant de communiquer sur les nouvelles conditions d’hygiène sanitaire développées par nos clients et prospects. À cet effet, nous nous sommes rapprochés de trois agences régionales de santé : Hauts-de-France, Île-de-France et Occitanie. Elles nous ont communiqué toutes les informations clés à diffuser aux personnes fragiles vis-à-vis de la pandémie, et plus globalement à tous les visiteurs. Nous continuons de proposer cette solution, car cela fait partie intégrante de notre politique de valorisation d’accueil des publics fragiles en matière de mobilité.
Transmission, talents, territoires, transition écologique ou transformation, y a-t-il un sujet que vous portez particulièrement ?
La transmission est une partie importante de notre activité : nous réalisons un gros travail d’évangélisation auprès de nos partenaires, afin qu’ils puissent communiquer sur leurs conditions d’accueil. Ces dernières font selon moi partie des plus grandes problématiques en matière d’égalité sociale en France.
La question du territoire est aussi très importante. Dès que nous commençons à travailler avec un territoire (région, Département, Métropole…), nous nous engageons à rencontrer leurs partenaires économiques locaux. Nous nous rendons au sein des communautés d’agglomération, des villes et chez les acteurs économiques présents sur le territoire pour les emmener dans cette nouvelle démarche inclusive.
Quelle est votre vision pour l’avenir ?
Au vu de la place que nous avons prise dans la cartographie nationale, des contacts internationaux que nous acquérons progressivement et de notre nouvel actionnaire, la Caisse des Dépôts, nous sommes persuadés que nous avons un rôle à jouer pour l’avenir à échelle européenne. L’une des grandes actions mises en place prochainement concerne les Jeux Olympiques de Paris 2024. Nous mettrons à disposition un outil ayant pour objectif, d’une part, de rassurer les spectateurs en situation de handicap et d’autre part, de valoriser les conditions d’accessibilité des sportifs. Cela permettra par ailleurs de changer l’image du territoire parisien, encore peu performant sur la valorisation des lieux accessibles, afin qu’il soit davantage vu comme une ville capable d’accueillir tous types de publics.
Quels conseils aimeriez-vous partager ?
N’ayons pas peur de dire ce qui marche bien et d’évoquer les dysfonctionnements afin d’améliorer de façon continue l’accueil de tous les citoyens. Il est important que toutes les parties prenantes de la vie de demain (collectivités, réseaux de transport, organismes privés et publics…) s’attachent à cette idée et que cela soit l’affaire de tous.
