Basée à Toulouse, Ffly4u est une entreprise innovante de 14 salariés. Elle est spécialisée dans l’intégration embarquée de technologies d’intelligence artificielle à travers la conception et la réalisation de boîtiers intelligents.
Comment avez-vous vécu la crise sanitaire ?
Concernant l’organisation du travail durant le confinement, dès le 17 mars, toute l’équipe a été placée en télétravail et cela s’est très bien passé. Le bilan de cette période a été très bénéfique.
Concernant le développement de notre activité, dans un premier temps, nous n’avons pas observé de réel changement. Ce n’est que depuis la fin août que nous constatons un ralentissement de la prise de décision chez les grands comptes clients ou prospects de manière générale, le processus décisionnel chez nos clients grands comptes s’est allongé et les projets d’innovation technologique mettent plus de temps à aboutir.
Nous travaillons sur cinq principales verticales métiers (tourets de câbles, bennes, remorques, emballages réutilisables et aéronautique). Cela nous a aidés de ne pas être orientés uniquement sur une seule activité, car certains secteurs ont été plus impactés que d’autres par la crise sanitaire. Concernant l’aéronautique, nous avons la chance de proposer des services en matière de fret aérien. Celui-ci n’a pas été réellement touché contrairement au transport de voyageurs. Dans l’industrie manufacturière, l’impact a été plus important avec un ralentissement important du processus décisionnel. Notre activité orientée vers les industries de valorisation des déchets, quant à elle, a pu se poursuivre normalement.
Quelles innovations ou transformations avez-vous mises en place (managérial, produit, télétravail, digitalisation) ?
À la fin du confinement, nous avons instauré un jour de télétravail par semaine pour chaque collaborateur et nous prévoyons, d’ici le milieu de l’année de prochaine, de passer à deux jours de télétravail. Nous avons observé qu’il y avait un réel gain de performance et d’efficacité chez les salariés, notamment chez les ingénieurs qui ont besoin d’un maximum de concentration.
Concernant la digitalisation de l’entreprise, celle-ci était déjà très avancée. Nous avons néanmoins profité du confinement pour mettre en place un logiciel qui nous permet de faire des propositions online et d’en assurer le suivi. De plus, nous travaillons sur l’industrialisation de nos process afin de gagner en rapidité et en efficacité.
D’un point de vue managérial, nous nous réunissons désormais chaque vendredi après-midi pour réfléchir à l’amélioration de nos outils tout en optimisant nos ressources. Cela porte ses fruits, car nous avons identifié un nouveau secteur d’activité sur lequel nous allons nous lancer dans les prochains mois.
Transmission, Talents, Territoires, Transition écologique ou Transformation, y a-t-il un sujet que vous portez particulièrement ?
Tous ces thèmes nous parlent. Nous sommes très attachés à la transmission des savoirs et des compétences au sein de l’entreprise. Nous veillons à nous entourer de gens compétents, car c’est grâce à leurs talents que l’entreprise a pu se développer et continue de le faire jour après jour.
La notion de territoire est essentielle pour nous, car notre projet d’entreprise s’y inscrit totalement. Nous souhaitons mettre à l’honneur Toulouse et sa région. Nous avons d’ailleurs décidé de faire fabriquer nos boîtiers à moins d’une heure de Toulouse et veillons à recruter localement. Nous sommes convaincus que l’avenir économique du pays est dans ses territoires et qu’il faut en accroître l’attractivité.
Nous nous inscrivons également parfaitement dans une logique de transition écologique et de transformation. L’écologie est au cœur de nos projets. À ce titre, nous nous attachons à réduire les émissions produites par nos produits et nous avons conçu des boîtiers recyclables. Nous tâchons de réduire notre production énergétique par la conception de boîtiers auto-suffisants en énergie et par l’intégration, dans ces derniers, d’un logiciel interne géré par l’intelligence artificielle. Cela évite d’avoir recours au stockage de données dans le cloud et contribue à réduire notre empreinte environnementale.
Quelle est votre vision pour l’avenir ?
Nous sommes confiants en l’avenir. Nous croyons dans le développement économique des territoires et aux multiples opportunités offertes par l’essor des nouvelles technologies. La crise sanitaire que nous traversons est conjoncturelle, elle nous a néanmoins rappelé qu’il fallait également être prudent. Mais cela ne doit pas empêcher la créativité et l’innovation.
Quels conseils aimeriez-vous partager ?
Je n’aurai qu’une phrase à partager : « Profitons de la vie et œuvrons pour que demain soit encore meilleur qu’aujourd’hui ». Cette maxime permet de surmonter les moments difficiles pour continuer à avancer.
